L'Observatoire d'Augerolles

Station U.A.I 140
Longitude : 0 h 14 m 31.07 s Est
Latitude : 45 ° 43 ' 05.27 " Nord
Altitude : 550 m 

L'observatoire d'Augerolles est un observatoire astronomique amateur. Le village d'Augerolles est situé dans le parc régional naturel du Livradois Forez (département du Puy de Dôme en Auvergne, au centre de la France). L'altitude de l'observatoire est d'environ 600 mètres. Il est distant d'une cinquantaine de kilomètres de Clermont-Ferrand. Sous cette coupole se trouve un télescope dont le miroir principal à un diamètre de 400 mm qui sera remplacé à terme par un 600 mm.

La construction de cet observatoire est entièrement due à Michel Gouttesolard avec l'aide de l'équipe pour le gros oeuvre. On peut décomposer un observatoire astronomique de la manière suivante : l'abri, l'instrument et son équipement. Cet observatoire s'est amélioré et complété au fur et à mesure des années. Il est passé par plusieurs phases que nous allons développer :

Au départ, l'Observatoire ne disposait pas d'abri ni d'équipement CCD. Voici l'avancement de l'observatoire en 1986, photographié depuis le même endroit que l'image ci-dessus :

L'observatoire était constitué d'un télescope de type Newton de 250 mm et d'une monture de type Allemande. Son équipement se limitait à quelques oculaires -pour grossir l'image- et d'un dispositif sommaire de poursuite des astres afin de les suivre durant leur mouvement diurne.

L'observation à l'aide d'un télescope de 250 mm procure déjà de trés belles images et de bonnes sensations lorsqu'on réalise la distance des astres observés. Le plus important en astronomie reste la collecte du maximum de lumière en provenance des astres. Très rapidement avec la synergie du groupe, l'idée de la construction d'un télescope de plus grand diamètre a surgi. Michel a donc commencé la taille d'un miroir de 400 mm.

Voici l'illustration de la taille d'un miroir de 600 mm en cours de réalisation (on distingue Michel au cours de l'ébauchage du futur T600, l'opération consiste à frotter l'un contre l'autre deux morceaux de pyrex en intercalant un abrasif. Le disque au dessus est le futur miroir, celui du dessous est l'outil qui sert à creuser le miroir. Il faudra creuser le miroir et lui donner la forme d'une parabole de révolution la plus précise possible) :

Le disque outil couvert de carrés de poix, lors de la phase du polissage.
 
L'appareil de Foucault permet de contrôler la forme du miroir.
 
Test de foucault du mirroir de 400 mm. Cet appareil permet de mettre en évidence d'infimes écarts à une parabole idéale.

L'optique est l'élément de base d'un instrument astronomique mais il y a aussi le support de cet optique c'est à dire la monture du télescope. Cet élement est extrêmement important car il doit garantir la stabilité des images -vibrations, flexions-, la qualité de la poursuite des astres puisque la Terre tourne sur elle même -qualité de la mécanique de démultiplication, l'entrainement, précision et stabilité de l'électronique de pilotage des moteurs-.

Le miroir de 400 mm à l'essai sur la monture Allemande.

Avec le nouveau miroir de 400 mm, il fallait une monture bien plus robuste que la monture Allemande qui supportait le T250. En 1990, Michel a commencé la fabrication d'une monture de type fer à cheval. Le voici à côté du télescope :

L'instrument donne toutes satisfactions. Par la suite, nos amis de l'Association des Astronomes Amateurs d'Auvergne A.A.A.A se sont inspirés de cette réalisation pour construire le télescope de l'Observatoire de la Garandie (voir sur le site de l'A.A.A.A).

Aprés de longues nuits -mais pas assez fréquentes à notre goût- passées à observer les astres en plein air et nos divers expériences d'observations dans des observatoires professionnels, nous nous sommes décidés à construire un nouvel abri : une coupole. Sous une coupole, l'instrument, l'équipement et les observateurs sont protégés des rudesses de la nuit. L'observation sous une coupole à de nombreux avantages tels que la protection contre la rosée, la buée sur les optiques, le vent qui a tendance à faire vibrer l'instrument et détériorer l'image, la congélation des observateurs... dont on se rend bien compte avec l'expérience des observations. Son principal inconvénient réside dans la difficulté de sa construction.

Parallèlement, à partir de 1991, nous avions conçu et construit une caméra électronique à base de CCD. Une caméra est un équipement indispensable de nos jours. Elle permet de repousser les limites de la photographie classique. Un imageur CCD est plus sensible qu'une pellicule photographique. Par exemple, sur 100 photons incidents, le CCD en "capturera" de 30 à 90 contre seulement 7 pour une émulsion hypersensibilisée. Il y a d'autres avantages comme la réponse linéaire du capteur en fonction de l'éclairement et la numérisation de l'image. Celle-ci conduit immanquablement à l'utilisation du traitement numérique des images.

L'informatique est un outil trés pratique pour l'observation astronomique. L'ordinateur sert pour le pointage rapide des astres, le pilotage de l'électronique d'entrainement, l'acquisition des images CCD et les traitements :

Voici deux illustrations qui montrent l'ancien abri et la coupole durant son montage :

La première image illustre le type d'abri le plus classique et le plus simple de réalisation : un abri roulant qui vient recouvrir l'instrument lorsqu'on ne l'utilise pas. Ce type d'abri à quelques inconvénients dont on se rend compte au fur et à mesure des observations. Une meilleure solution, plus confortable consiste à recouvrir l'instrument d'une coupole, c'est la seconde illustration. Une ouverture assez importante (la trappe, typiquement d'un mètre) permet le passage de la lumière en direction de l'optique de l'instrument.Une coupole est réputée un peu plus turbulente qu'un abri roulant -c'est à dire qu'il y a des mouvements d'air plus importants-. L'expérience montre que pour des dimensions modérées (5.20 m pour celle-ci), la mise en température est assez rapide. Il faut bien ouvrir la trappe de la coupole 1h30 avant les premières observations afin de favoriser les échanges thermiques avec l'extérieur.

Pour vous fixer les idées sur les détails de la réalisation de l'observatoire vous pouvez :

Cliquer ici : pour consulter les détails de la construction de l'observatoire -gros oeuvre-

Cliquer ici : pour consulter les détails de la fabrication de la coupole -le moule, le montage-

Cliquer ici : pour consulter les détails de la fabrication de l'instrument -socle, tube optique, fer a cheval-


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